Traces dans la Nature
« Traces dans la nature » réunit trois artistes peintres et plasticiens qui ont en commun l’observation poétique du développement des plantes et végétaux dans la nature, qu’il soit la conséquence des gestes humains, comme l’agriculture et le travail des paysans, ou le fait d’une croissance libre et sauvage, abritant seulement les traces fugitives de la présence de l’homme.
L’exposition rassemble des oeuvres très différentes : paysages, légumes cultivés, objets oubliés par l’homme, sous des formes différentes : installations, peintures, porcelaines etc…
Rémy Imbert
Peintures, huile sur papier ou sur toile et photos, techniques mixtes.
Rémy Imbert est né à Aubenas en Ardèche.
Il vit et travaille actuellement à La Roche-sur-Yon et à Noirmoutier.
Diplômé des Beaux Arts de Lyon, Rémy Imbert peint des paysages étranges, des oiseaux multicolores, ou les légumes du potager avec la même force du trait et de la couleur. De la peinture, seulement de la peinture sans spectacle, sans discours. Et cette peinture est pétrie d’humanité et d’attention extrême au monde. C’est à la fois quotidien et familier, tout en restant infiniment mystérieux et lointain. On voit l’homme malgré son absence, on entend l’oiseau même s’il est muet. Cela suffit pour que tout ne soit pas désespérance, des instants de vie palpitants encore ont été saisis dans le passage du temps.
Il a exposé dans de nombreuses galeries en Vendée et à Paris.
Véronique Poppe et Christian Rolet.
Peintures, mine de plomb, aquarelles, sculptures, techniques mixtes…
Ils sont de nationalité belge et se partagent entre leurs deux ateliers, l’un à Tournai en Belgique et l’autre à Sanilhac en Ardèche.
Christian Rolet a été professeur à l’Institut St Luc à Bruxelles et à l’Académie des Beaux Arts de Tournai.
Véronique Poppe, après des études en arts graphiques, a dessiné, peint, exposé tout en étant aussi commissaire d’expositions.
Ils ont participé et organisé des expositions en France, en Belgique, et ailleurs où ils ont reçu de nombreux prix.
Unis à la ville comme dans la création, Véronique Poppe et Christian Rolet ont chacun une œuvre personnelle, mais creusent le sillon du travail en duo depuis 2014, en créant une oeuvre à quatre mains, une invitation à l’un d’intervenir sur le travail de l’autre. Véronique dessine et Christian peint, ou le contraire. Un choix assumé et désiré. Qui commence ? Qui finit ? Qu’est ce que l’intervention de l’un appelle comme geste de l’autre ? Une superposition complice qui fait naître des oeuvres originales et tendres, jamais identiques.
Leurs duos sont essentiellement tournés vers l’humain et plus particulièrement vers la figure humaine dans son environnement. Il s’inscrit également dans l’appropriation des lieux, bâtis et naturels, historiques et contemporains.
Véronique Poppe et Christian Rolet ont travaillé spécialement pour le Château de Vogüé, fortement inspiré par le lieu et par le thème de l’exposition.
Barbara Schroeder
Installations, peintures, gravures et porcelaines.
Barbara Schroeder est née à Kleve en Allemagne. Elle vit et travaille dans la région de Bordeaux.
Elle a fait ses études à l’école des Beaux Arts de Bordeaux, département gravure.
En Région Aquitaine, elle a enchaîné les expositions et plusieurs commandes pour des édifices publics (panneaux monumentaux, fresques murales, mosaïques au sol etc…)
Elle peint aussi des fleurs et des plantes sur toile ou sur métal, crée les légumes du potager en porcelaine et des installation de racines évanescentes.
Barbara Schroeder a beaucoup voyagé, Argentine, Patagonie, Californie, Cap Nord, Afrique du Sud à la recherche de nouvelles inspirations.
Durant sa résidence à Knysna en Afrique du Sud, elle a enquêté sur l’impact que le grand incendie de 2017 a laissé sur la nature et le paysage environnant. Elle ne s’est pas arrêtée sur le constat du désastre mais a étudié la reprise de la végétation et de la vie animale, sources d’inspiration pour de nouvelles oeuvres réalisées en partie en Afrique du Sud et dans son atelier bordelais. Ce travail explore le sol comme une entité qui retient la mémoire, qui témoigne de notre relation à la vie naturelle, source d’énergie et de pouvoir de guérison au traumatisme du feu, grâce à la résilience du champignon lignicole qui sait transformer la matière morte en matière vivante. (Travail avec l’INRAE).
Elle a exposé dans de nombreux musées, centres d’art et galeries en France et en Allemagne. Elle a également publié quelques ouvrages dont certains en co-édition avec Michel Butor.
En 2010, elle est élevée au grade de Chevalier des Arts et des Lettres pour l’ensemble de son travail.
